La secrétaire d’État à la Jeunesse, Prisca Thevenot, a affirmé cette semaine vouloir tendre vers une «obligation» du Service national universel (SNU). Depuis la création de ce programme aux allures de service militaire en 2019, le gouvernement a plusieurs fois annoncé son obligation avant de faire machine arrière.
Une question de temps ? Alors que les déclarations de la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse, Prisca Thevenot, ont une nouvelle fois relancé le débat du Service national universel, son obligation ne semble jamais avoir été aussi proche.
Malgré la tentative de désamorçage du porte-parole du gouvernement Olivier Véran hier, en sortie de Conseil des ministres, les contours de ce projet controversé semblent un peu plus se dessiner.
«Un passage républicain pour toute une génération»
En effet, selon nos informations, celui-ci devrait s'effectuer en trois phases : la première consisterait en un séjour obligatoire de cohésion de deux semaines, dans un autre département, dès la classe de seconde.
Les deux autres, facultatives, se composeraient elles d'une mission d'intérêt général de courte durée (12 jours minimum ou 84 heures dans l'année), et d'un engagement volontaire dans une réserve civique ou en tant que jeunes sapeurs-pompiers pour durée comprise entre 3 mois et 1 an.
«L'enjeu, c'est de faire en sorte que ce service national universel devienne un passage républicain pour toute une génération», prévient le gouvernement, bien qu'aucune date n'ait encore été dévoilée pour le moment.