Si elle a disparu sur les résidences principales, la taxe sur les résidences secondaires ne cesse d'augmenter. Depuis 2021, la ville de Pornichet (Loire-Atlantique) enregistre une hausse de la taxe d'habitation sur ce type de logement, qui représente 40% des logements de la ville. Une hausse incompréhensible pour nombre de contribuables concernés.
C'est un sujet qui fâche à Pornichet, en Loire-Atlantique, mais aussi ailleurs en France. Depuis plusieurs années, le montant de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires ne cesse d'augmenter dans cette commune où les résidences secondaires représentent près de 40% des habitations totales. Pour les propriétaires de ces logements, la pilule ne passe pas.
«Une nette augmentation d'environ 150 euros, mais les services ne sont pas plus importants, donc je ne comprends pas l'objet de cette hausse», témoigne Sylvie, propriétaire d'une maison secondaire de 60 mètres carrés dans la commune depuis près de dix ans.
D'après la mairie, cette hausse, d'un montant exact de 188 euros, était nécessaire afin de maintenir un certain équilibre dans la ville et de favoriser les résidents à l'année. «Cela permet une recette supplémentaire d’un million d'euros par an pour la mairie, qu'on a fléché pour l'acquisition de terrains, ce qui nous permet de proposer une offre de logement abordable aux résidents à l'année», explique Rémi Raher, élu en charge des finances à la mairie de Pornichet.
Damien fait partie des bénéficiaires indirects de la hausse des taxes sur les résidences secondaires. Cet habitant à l'année de Pornichet explique que la mairie a pu tripler son fonds d'acquisition de foncier et construire des lotissements aux prix encadrés, réservés aux habitants permanents, et favorisant les primo-accédants à la propriété.
En augmentant cette taxe d'habitation pour les résidents secondaires, Pornichet souhaite donc rester une cité balnéaire qui vit toute l'année et non une station balnéaire qui ne bouge que l'été.