La taxe d'habitation ne devrait pas faire son retour. L'impôt supprimé par Emmanuel Macron a néanmoins engendré un manque à gagner qui pourrait être compensé par de nouvelles mesures, a fait savoir la ministre des Territoires et de la Décentralisation Catherine Vautrin.
Des ajustements nécessaires. Alors que le retour de la taxe d'habitation, supprimée par Emmanuel Macron lors de son premier quinquennat, est évoqué depuis plusieurs semaines, le gouvernement a coupé court aux rumeurs par le biais de la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation Catherine Vautrin. Des mesures de compensation sont néanmoins à l'étude.
Lors d'un entretien accordé au Parisien, Catherine Vautrin a ainsi promis qu'«il n’y aura pas de retour à la taxe d’habitation sur les résidences principales».
En revanche, la ministre a indiqué que le contribuable pourra tout de même être amené à faire un effort. «Il faut réfléchir à une participation possible au fait de vivre dans la ville ou le village. Il n’y a rien de gratuit», a-t-elle ainsi déclaré. «Nous avons une réflexion à l’échelle du pays, qui n’est pas encore arbitrée. C’est celle du lien de la participation de nos concitoyens à l’ensemble de l’usage de la ville», a-t-elle ajouté.
Des financements à trouver
Concrètement, le gouvernement cherche à faire 20 milliards d'euros d'économie, soit la somme que rapportait la taxe d'habitation aux collectivités locales.
Dans ce contexte, le Comité des finances locales étudie déjà comment parvenir à cet objectif. L’Association des maires de France propose de son côté de mettre en place une «contribution citoyenne au service public». Une idée qui «n'est pas ridicule» pour Catherine Vautrin.
La contribution territoriale universelle, taxe prônée par plusieurs maires et responsables locaux, sera du reste l'un des thèmes du prochain Congrès des maires qui doit se tenir du 19 au 21 novembre prochain à Paris.