Le Journal officiel a publié jeudi 17 août un décret autorisant désormais les directeurs d’école à transférer, dès que nécessaire, un élève harceleur dans une autre école. Il est question, avec cette mesure, d’éviter d’imposer un changement d’école à l’enfant harcelé.
Cette année, le harcèlement scolaire sera bel et bien une priorité nationale. Un élève qui en sera responsable pourra désormais être transféré dans une autre école, évitant d'imposer ce changement à celui qui en est victime, selon un décret publié jeudi 17 août. Ce dernier prévoit aussi de pouvoir sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d'un autre établissement, dans un collège ou un lycée.
«Tolérance zéro contre toutes les formes de harcèlement»
«Il faut responsabiliser les familles, former les professeurs, c'est le programme phare, donc j'espère qu'à la rentrée il sera renforcé et vraiment mis en place», a déclaré auprès de CNEWS Nora Tirane Fraisse, fondatrice de l'association «Marion la main tendue». Estimant que la réponse face au harcèlement scolaire doit être «implacable», le nouveau ministre de l'Education nationale Gabriel Attal a déjà évoqué à plusieurs reprises cette mesure, annoncée par son prédécesseur Pap Ndiaye au printemps. Le harcèlement scolaire a été érigé en priorité nationale après le suicide en mai de Lindsay, 13 ans, dans le Pas-de-Calais.
Gabriel Attal a par ailleurs affirmé, dans un entretien au Quotidien de La Réunion et de l'Océan indien publié mercredi 16 août, vouloir une «tolérance zéro contre toutes les formes de harcèlement».
Un élève sur dix subirait une forme de harcèlement au cours de sa scolarité. Au total, chaque année, entre 800.000 et 1 million d'enfants seraient victimes de harcèlement scolaire. Le gouvernement doit présenter un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire au mois de septembre prochain.