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Harcèlement scolaire : une marche blanche organisée ce jeudi en mémoire de Nicolas Nébot, un an après son suicide

Nicolas, 15 ans, était scolarisé au lycée Adrienne Bolland, à Poissy. [JULIEN DE ROSA / AFP]

Une marche blanche en hommage au jeune Nicolas Nébot est prévue ce jeudi à Poissy. Victime de harcèlement scolaire, l'adolescent s'est suicidé le 5 septembre 2023.

Un an après le suicide de Nicolas Nébot, victime de harcèlement scolaire, la famille de l'adolescent veille à faire vivre sa mémoire. Ce jeudi 5 septembre, une marche blanche en son honneur est prévue à Poissy (Yvelines).

Le cortège partira à 13h30 du cimetière de la Tournelle, continuera jusqu'au lycée Adrienne-Bolland, où était scolarisé le jeune homme, et prendra fin sur la place de la République.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la famille de l'adolescent explique avoir organisé cette marche blanche «pour ne pas oublier Nicolas mais aussi pour ne pas oublier qu'il existe encore, dans chaque classe en France, un enfant victime de harcèlement».

Nicolas Nébot, 15 ans, a mis fin à ses jours au moment de la rentrée scolaire 2023, le 5 septembre. L'adolescent avait subi des mois de harcèlement scolaire, racontés à l'époque par son père dans l'émission C à vous, sur France 5.

Fred Nébot disait avoir appris le harcèlement de son fils grâce à un appel de son professeur principal, qui lui avait signalé que l'adolescent ne venait plus en cours depuis trois jours. «C'est là qu'il m'a annoncé qu'il y avait trois élèves qui l'embêtaient en permanence».

Le père de Nicolas décrivait «des crachats» et des insultes proférées à l'encontre de la mère et des soeurs de l'adolescent. «On lui disait "t'es pas beau personne t'aime"», au point que son fils avait «complètement changé» en quelques mois, dormant notamment «avec un couteau» pour se protéger.

En février 2023, Nicolas avait déjà fait une tentative de suicide. «Il n'avait plus envie de se battre, avait expliqué Fred Nébot. Il a même dit à sa maman au mois de juillet " je veux être enterré à Poissy"».

Un courrier menaçant du rectorat

La famille de l'adolescent avait dénoncé l'attitude de l'administration qui, selon eux, n'avait pas répondu à la détresse de Nicolas, pourtant signalée. Pire, les parents avaient même reçu un courrier de la part du rectorat de Versailles, les invitant à «adopter une attitude constructive et respectueuse» et les menaçant de poursuites.

Selon Fred Nébot, cet épisode a fait beaucoup de mal à Nicolas qui s'est «rendu compte que ca se retournait contre ses parents» et a été particulièrement blessé par le fait que le courrier «ne parlait même pas des harceleurs».

Plus tard, Gabriel Attal, à l'époque ministre de l'Education nationale, avait qualifié cette lettre de «honte» et ordonné une enquête administrative.

Les investigations ont montré que le cas de Nicolas n'était pas isolé puisque sur l'année scolaire 2022-2023, le rectorat a envoyé 120 courriers dits «de réprobation» à des familles, dont 55 semblaient «poser question».

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