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Incendie dans un gîte pour handicapés en Alsace : ce que l’on sait de l’enquête

Un gîte a été détruit par les flammes d'un incendie survenu très tôt dans la matinée du mercredi 9 août à Wintzenheim (Alsace). Le drame a fait 11 morts. Une enquête a été ouverte, ce vendredi, par le tribunal judiciaire de Colmar pour déterminer les causes de l'incendie.

Des circonstances à éclaircir. Les enquêteurs sont aux aguets depuis l’incendie survenu le matin du mercredi 9 août, dans un gîte privé de deux étages, qui a fait 11 morts.

Dans le bâtiment parti en fumée se trouvaient 28 personnes, en situation de handicap pour la plupart. Seules 17 d'entres elles, qui se trouvaient en grande partie au rez-de-chaussée, ont pu échapper aux flammes.

Malheureusement, l’intervention rapide des pompiers n’aura pas suffi à sauver les 11 autres dont les corps ont été retrouvés. Ce vendredi 11 août, les identités des onze victimes ont été révélées.

Le bâtiment N'ÉTAIT PAS AUX NORMES

Pour l'heure, l'enquête cherche toujours à déterminer la cause du drame : «Pour le moment, l’origine serait vraisemblablement un feu qui a couvé. On ne peut pas encore déterminer les causes de ce feu», a indiqué la vice-procureure de la République de Colmar, Nathalie Kielwasser.

«Au regard de l’embrasement de ce bâtiment qui, comme vous l’avez vu, est en partie en colombage, c’est du bois qui a effectivement dû mettre quelques heures avant de réellement s’embraser», a-t-elle ajouté.

Les investigations ont néanmoins déterminé que le gîte n'était pas aux normes. Il n'avait pas subi le passage obligatoire de la commission de sécurité, et «ne disposait pas des caractéristiques pour accueillir du public», a précisé la magistrate, au lendemain du drame.

Invitée sur CNEWS, la colonelle Marie-Laure Pezant a affirmé que la brigade des recherches et les gendarmes de la section de recherches de Strasbourg avaient été mobilisés tout de suite.

«Ça va prendre du temps parce qu’il y a beaucoup de choses à analyser, beaucoup d’éléments, beaucoup de prélèvements qui vont être faits. Il faut que l’on auditionne le plus de témoins possible», a-t-elle poursuivi.

ENQUÊTE PRÉLIMINAIRE OUVERTE

Dans un communiqué, le tribunal judiciaire de Colmar a annoncé ce vendredi se dessaisir de l'enquête au profit de celui de Paris, qui a ouvert «une enquête préliminaire des chefs d'homicides et de blessures involontaires aggravées par la violation d'une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement».

L'objectif est de faire la lumière sur les causes de cet incident et de déterminer les responsabilités. 

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