Après le suicide de Lindsay en mai dernier, l'avocat de ses parents va engager des poursuites contre le réseau social TikTok.
Après Facebook et Instagram, c’est au tour de TikTok d’être visé par une action en justice. Le réseau social va être poursuivi par l’avocat des parents de Lindsay pour «mise en danger de la vie d'autrui et complicité de harcèlement». La jeune collégienne harcelée s’était donnée la mort le 12 mai dernier.
Malgré le choc provoqué par son décès, le harcèlement perdure dans l’établissement de la jeune Lindsay. Une portée collective devrait découler de cette nouvelle saisine en justice car pour les parents d’enfants concernés par le harcèlement, les réseaux sociaux ont leur part de responsabilité dans ces attaques
Dans un entretien au Figaro, Maître Pierre Debuisson, avocat des familles d’enfants harcelés, avait expliqué : «Les réseaux sociaux devraient retirer ces propos en raison de l’obligation de modération qu’ils sont tenus de respecter. Au lieu de cela, ils gagnent de l’argent en ne se pliant pas à leurs obligations. C’est absolument scandaleux.»
Un décret contre le harcèlement scolaire annoncé
Le décret qui a été annoncé par le nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, prévoit de systématiquement permettre à la jeune victime de rester dans l’établissement et de scolariser ailleurs le harceleur dans ce type d’affaire.
L’avocat des familles reste prudent : «sur le papier c’est bien mais dans la réalité, cette mesure va se heurter à de nombreuses difficultés. S’il faut attendre une décision de justice, les auteurs auront le temps de faire du mal.»
Dans le même collège que Lindsay, Flavie a également déposé plainte pour harcèlement mais l’Education nationale lui a indiqué que c’était à elle de changer d’établissement, l’Académie lui fera des propositions de nouveaux lycées le 24 août à quelques jours de la rentrée. Gabriel Attal assure suivre de près l’affaire.
Lindsay avait mis fin à ses jours le 12 mai dernier après avoir été la victime d'un très fort harcèlement scolaire au collège mais aussi sur les réseaux sociaux. Sa famille avait dénoncé un manque d'action de la part de la direction de l'établissement pourtant prévenu de la situation.