Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 juillet, 100% des policiers nationaux de la ville de Béziers (Hérault) étaient en arrêt maladie. Et la situation ne semble pas être sur le point de s’améliorer.
Du jamais vu. La totalité des agents de la police nationale de Béziers s'est mise en arrêt maladie ce week-end.
Une décision prise pour dénoncer le manque d'effectif et qui est également liée à la fronde des policiers en cours, après le placement en détention d'un agent de police marseillais soupçonné de violences volontaires lors des récentes émeutes provoquées par la mort de Nahel.
Pour contester cette décision jugée injuste par une grande majorité du corps policier, l'ensemble du commissariat de Béziers s'est donc mis à l'arrêt, estimant être victime d'un manque de considération et pour alerter devant des conditions de travail particulièrement difficiles. Un constat partagé par le maire de la ville, Robert Ménard.
«Je comprends évidemment les problèmes des policiers nationaux, leur ras-le-bol, le sentiment qu’ils sont oubliés (...) il faut trouver une réponse», a-t-il soutenu sur CNEWS.
Pour l'heure, la municipalité tente de compenser l'absence de policiers municipaux, et a renforcé ses effectifs de policiers municipaux. D'autres commissariats comme celui de Sète, de Montpellier ou encore d'Agde sont touchés par un manque d'effectif similaire.