Le gouvernement a demandé aux assureurs et aux services de l'État d'accélérer les procédures d'indemnisations des commerçants touchés par les émeutes de ces derniers jours. Sur le terrain, les délais de passage des experts ont bien du mal à être raccourcis. C'est le cas à Saint-Nazaire. La ville s'est enflammée comme jamais, il y a 12 jours.
Des violences inédites dans les rues de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Lors des émeutes engendrées par la mort de Nahel, une vingtaine de commerces ont été pillés dans la zone piétonne, sans que les assurances, malgré la demande de l’État, n’accélèrent les processus d’indemnisation.
«Rien ne s’est passé au niveau des assurances. Le dossier a été ouvert mais on est dans le flou sur les indemnisations», regrette au micro de CNEWS Grégory Lebreton, propriétaire du magasin «downride», et qui n’a pu sauver que trois trottinettes face aux émeutiers.
Pour Claire Gaucher, dont la bijouterie a aussi été attaquée, des vitrines renforcées n’arriveront pas avant septembre. «Les assureurs nous disent d’attendre de voir les jours prochains, si jamais ça devait recommencer », déplore-t-elle.
Pour contourner les longs délais des assurances, les commerçants s’organisent. La femme du propriétaire du magasin de trottinette a ainsi créé une cagnotte pour faire face aux frais de réinstallation.
«Au début je n’étais pas trop pour parce que j’avais l’impression de mendier. Mais je pense que ça va bien m’aider», admet Grégory Lebreton. En attendant le passage de l’expert le 27 juillet, la cagnotte va permettre de payer les franchises pour les vitres.