La préfecture de la Drôme a annoncé vendredi 12 mai une augmentation des effectifs de police à Valence, après que deux personnes ont été tuées par balles ces derniers jours.
La préfecture de la Drôme a annoncé vendredi une «augmentation notable» des effectifs de police à Valence, après la mort d'un homme visé par des tirs, dans la nuit de jeudi 11 au vendredi 12 mai, et le décès d'un autre individu il y a quelques jours, sur fond de règlements de comptes.
«Dans un contexte de règlements de comptes entre bandes», la préfète de la Drôme, Elodie Degiovanni, «confirme son implication totale dans la lutte contre la délinquance et le trafic de stupéfiants dans ces quartiers», a indiqué la préfecture dans un communiqué.
#Sécurité Elodie Degiovanni, préfète de la Drôme a participé au montage opérationnel du dispositif de sécurisation dans les quartiers de Fontbarlettes et Le Plan en présence de la @PoliceNat_26 et le commandant de la #CRS arrivée en renfort ce soir pic.twitter.com/erSeVKwtGL
— Préfet de la Drôme (@Prefet26) May 11, 2023
Sur le terrain, «une centaine de CRS, dont la CRS-8 (une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines capable d'être envoyée rapidement en tout point de l'hexagone, NDLR), ainsi que des renforts zonaux, viendront appuyer les effectifs de la DDSP26», la direction départementale de la sécurité publique, peut-on lire dans le communiqué.
«Un abandon de l'Etat»
Depuis plusieurs mois, les habitants du quartier de Fontbarlettes à Valence dénoncent un climat de guerre. Invité à s'exprimer sur CNEWS, le maire LR de la commune Nicolas Daragon a déploré un abandon de l'Etat. «L'Etat n'intervient pas de façon structurelle, c'est-à-dire qu'on nous envoie des CRS trois jours tous les quatre mois. Mais comment peut-on maîtriser un quartier avec ça ?», s'est insurgé l'élu.
«La police judiciaire interpelle, la justice condamne les dealers, mais quand le terrain est laissé libre par ces derniers, il faut reprendre le terrain et il faut que ce soit la police qui soit présente», a poursuivi Nicolas Daragon, qui déplore n'avoir jamais eu de réponse à la dizaine de lettres destinées à la Première ministre Elisabeth Borne.