Alors que la procureure de Marseille a annoncé ce mardi que quatre corps sur les six retrouvés jusqu'à présent dans les décombres de l'effondrement de la rue Tivoli ont pu être identifiés, les habitants de la cité phocéenne craignent d'autres catastrophes de ce genre à l'avenir.
Des habitants en colère. Deux jours après l'effondrement de l'immeuble de la rue Tivoli à Marseille (5e), survenu dans la nuit de samedi à dimanche, les habitants de la cité phocéenne ont confié leurs craintes et leur colère concernant d'éventuelles catastrophes similaires à venir.
«Il y en aura bien d'autres malheureusement. Mais c'est tout à refaire ces canalisations de gaz», a déploré un retraité présent non loin du périmètre de sécurité établi par les pompiers autour du lieu du drame. Là où les équipes de recherche espèrent toujours retrouver deux personnes portées disparues, tandis que les six autres corps, sans vie, ont pu être extraits des décombres.
«Quand vous pensez qu'il y a des habitations qui datent de cent ans et que rien n'a été fait», soupire l'homme tandis qu'une femme, visiblement retraitée elle-aussi accuse des investissements mal choisis. «Les trottoirs, tout ça, mériteraient d'être refaits au lieu de construire des bâtisses pour les touristes», a-t-elle dit.
Ces craintes des habitants marseillais renvoient à une autre catastrophe survenue le 5 novembre 2018, avec l'effondrement de plusieurs immeubles de la rue d'Aubagne (1er et 6e), entraînant la mort de huit personnes, deux blessés et des milliers de riverains déplacés et relogés, et sur laquelle l'état d'insalubrité et de la vétusté des infrastructures étaient dénoncées.