Le 8 mai 2022, Antoine Alléno, le fils du célèbre chef Yannick Alléno, a été tué par un chauffard qui conduisait sous l'emprise d'alcool et de drogue. Alors que ce dernier avait été jusqu'à maintenant retenu en détention provisoire dans l'attente de son procès, il vient d'être libéré.
Mis en examen pour blessures et homicide involontaires et placé en détention provisoire en mai 2022 quelques jours après avoir provoqué la mort de l'un des fils de Yannick Alléno prénommé Antoine et âgé de 24 ans, le chauffard – qui était détenu à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (91) – a finalement été libéré en décembre dernier, placé sous contrôle judiciaire.
Une décision en adéquation avec la législation
Une décision incompréhensible pour certains, qui est pourtant en adéquation avec la législation française. En cas d'infraction délictueuse, la détention provisoire peut en effet aller de 4 à 12 mois maximum. «Il est extrêmement rare qu'une personne qui ait été placée en détention provisoire le reste jusqu'à son procès», confirme l'avocate Vanessa Brandone.
«Il est possible que dans ce dossier-là, le responsable de cet accident dramatique ait été remis en liberté tout simplement parce qu'il ne présentait plus les risques énoncées par l'article 643 du Code de proécdure pénale», poursuit l'avocate, s’appuyant sur la loi qui fixe les règles de «l'exécution des condamnations et des causes qui peuvent y mettre un obstacle».
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 23 février, l'association Antoine Alléno – créée par le père de ce dernier pour soutenir les victimes de multirécidivistes – a fait part de son «émotion» face à la nouvelle de la remise en liberté de celui qui a causé la mort de ce jeune homme «talentueux», âgé de seulement de 24 ans.
«L'Association regrette que la loi française ne permette pas de maintenir en détention provisoire l'auteur des faits jusqu'au procès», peut-on lire dans le communiqué.
A ce jour, la date du procès n'a pas encore été fixée.