En direct
A suivre

Yannick Alléno : les confidences déchirantes du chef étoilé sur la mort de son fils et le manque d’accompagnement des parents endeuillés

Le chef Yannick Alléno crée une association en mémoire de son fils cadet, tué par un chauffard en mai.[PATRICK KOVARIK / AFP]

Interviewé à l’occasion de l'ouverture ce mardi de l'association destinée à venir en aide aux familles endeuillées par la perte d’un enfant - association qu'il a créée avec son ex-épouse et son fils aîné - le chef étoilé Yannick Alléno est revenu avec des mots déchirants sur la perte de son fils Antoine survenue, en mai dernier, et les heures inhumaines qui ont suivi l'annonce de cette terrible nouvelle.

Un témoignage bouleversant. Alors qu’il lancera ce 20 septembre une association destinée à venir en aide aux parents endeuillés - association baptisée Antoine Alléno en mémoire de son fils, décédé tragiquement le 8 mai après avoir été percuté par un chauffard dans les rues de la capitale - le chef étoilé Yannick Alléno est revenu sur l’horreur et la douleur indicible des heures qui avaient suivi l'annonce de la mort de son enfant.

«Quand ça vous arrive, un drame pareil, vous découvrez un monde hallucinant. Au-delà du choc évident de la perte de notre fils, nous nous sommes retrouvés confrontés à une déshumanisation difficile à vivre. Et cela malgré tout le soutien dont nous avons eu la chance de bénéficier.», at-t-il confié dans une interview parue ce 18 septembre dans le JDD.

«Quand on s’est réveillés malgré tout, on s’est demandé comment il était possible qu’on en soit là dans un pays comme la France. Et comment faire pour épargner à d’autres ce que nous avons vécu», a-t-il ensuite ajouté.

Un bout de papier pour seule aide

Le chef est revenu en détail sur la nuit du drame. «Nous sommes arrivés à l'hôpital Hôtel-Dieu, à Paris. Une pièce glauque avec une chaise déglinguée. On nous a tendu un bout de papier, le contact d’une personne au cas où on aurait besoin de soutien psychologique. Et puis, c’est tout», s'est-il remémoré, avant d’ajouter : «Le lendemain, vous voulez voir votre enfant. Ça se passe à l’institut médico-légal, un bâtiment sordide derrière la gare de Lyon. Tu vois ton môme derrière une vitre».

 

L'horreur indicible de ce moment et la solitude dans laquelle elle plonge les parents a marqué aussi au fer rouge son ex-épouse. «Il n'y a rien de pire que la mort d'un enfant et vous êtes seuls pour l'affronter, seuls pour tout ce qui suit. Le but de l'association est d'offrir aux familles un soutien moral, psychologique, financier», a expliqué Isabelle, la mère d'Antoine Alléno, qui a elle aussi participé à la création de l'association.

Tout comme leur fils aîné, meurtri lui aussi par la mort de son frère, ils espèrent que désormais les proches de jeunes victimes n'auront plus à vivre ce terrible calvaire seuls. «On a pris conscience d'un monde inconnu et on s'est demandé comment accompagner les proches de ces jeunes victimes. Peu importe le statut social ou la religion… Vous avez perdu un enfant, on doit prendre soin de vous», insiste Yannick Alléno.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités