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«C’est la première fois en 12 ans que je craque», une infirmière en arrêt maladie témoigne

En Moselle, les urgences de l'hôpital Bel-Air de Thionville fonctionnent de manière très dégradée. 55 infirmiers et aide-soignants sur 59 seraient en arrêt maladie, souvent sur décision des médecins des urgences eux-mêmes.

Une situation catastrophique. Au CHR Bel-Air à Metz-Thionville (Moselle), au moins 55 infirmiers et aide-soignants sur un total de 59 seraient actuellement en arrêt maladie, souvent sur décision des médecins des urgences eux-mêmes.

En effet, le service des urgences, qui dispose de 12 box d'accueil, enregistre plus de 100 passages par jour, et le CHR manque de lits et de personnel pour hospitaliser les patients après leur accueil aux urgences, soutiennent les syndicats.

«Cela fait des semaines que l’on tournait entre 4h à cinq et plus de cent patients permanence sur le plateau avec zéro lit d’aval», a estimé une infirmière interrogée par CNEWS.

«C’est la première fois en douze ans que je craque», ajoute-t-elle. 

«On change des gens dans les couloirs. Ils n’ont pas de pudeur. Ils sont collés l’un à l’autre», a déclaré une autre.

Clarisse Mattel, secrétaire générale MICT-CGT au CHR Bel-Air, dénonce une situation «intenable». «Il s’agit d’alerter notre gouvernement, notre ministre de la Santé et le président de la République parce que malgré les promesses devant un hôpital de campagne en mars 2020, on se rend compte que cela s’est dégradé», a-t-elle dit.

Le plan blanc a été activé. Si la prise en charge des urgences vitales reste opérationnelle, le reste des patients ont été orientés vers d’autres établissements.

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