En cette fin d'année, les hôpitaux sont submergés par la triple épidémie qui touche tout le territoire. Pour soulager les établissements de santé, la directrice de l'ARS d'Île-de-France appelle à la mobilisation de tous les acteurs du système de soins.
Covid-19, grippe, bronchiolite... La triple épidémie qui touche la France submerge les hôpitaux. Les passages aux urgences sont en forte hausse, plus à 20 à 30 %, par rapport à la normale.
Pour faire face à cette situation très inquiétante, la directrice générale de l'ARS Île-de-France, Amélie Verdier, lance une alerte. Elle appelle à la mobilisation des médecins libéraux et des cliniques privées pour soulager l'hôpital.
«En ville, il y a de moins en moins de médecins généralistes, et les cliniques privées se spécialisent dans un certain nombre d'activités qui ne correspondent pas à celles dont on a besoin lors d'une épidémie», souligne Christophe Prudhomme, médecin urgentiste au CHU de Seine-Saint-Denis et délégué CGT Santé.
«On a besoin de lits de médecine, de services d'urgence et ce n'est pas leur activité principale», poursuit-il.
Un manque de personnel
Toujours selon ce médecin, cette situation incontrôlable est dûe à un manque d'anticipation de la part du gouvernement. «Le problème n'est pas l'afflux de patients dans les services, c'est le fait que nous n'avons pas assez de lits pour les hospitaliser parce qu'on a fermé 100.000 lits en 25 ans et qu'aujourd'hui en Île-de-France, environ 30 % des lits sont fermés par manque de personnel», dénonce Christophe Prudhomme.
Les étudiants en santé ont été appelés en renfort. Selon l'ARS, 1.300 se sont déjà proposés pour venir en aide dans les services qui en ont le plus besoin.