Après une semaine de grève des médecins libéraux depuis le 25 décembre, le collectif «Médecins pour demain» et plusieurs syndicats de la profession ont appelé à une nouvelle semaine de contestation dure et reconductible à partir de lundi pour convaincre l’État de revaloriser les honoraires médicaux.
Le bras de fer entre l'Etat et le secteur médical est loin d’être fini. Après plusieurs jours de grève , le collectif «Médecins pour demain» a indiqué prolonger la mobilisation des médecins libéraux lundi 2 janvier, et ce, pour au moins une semaine. En cause : le tarif des consultations jugé trop bas, mais pas que !
Le vœu de doubler le tarif de la consultation
Déjà au cœur des revendications lors du premier mouvement social début décembre, qui avait vu entre 50 et 70 % des cabinets être fermés selon ce même collectif, le sujet du doublement du tarif de la consultation, de 25 à 50 euros, est plus que jamais sur la table des négociations.
Les professionnels ont soumis l’idée d’une hiérarchisation des actes pour obtenir une rémunération correspondante à la technicité de l’intervention. Les autres idées proposées ont été une simplification des démarches administratives jugées chronophages et la suppression de la quatrième année d’internat en médecine générale.
Ils réclament également plus de moyens dans les déserts médicaux et s'opposent aussi aux multiples projets de loi visant à les envoyer de force dans ces lieux.
Des négociations à l'arrêt
Le collectif Médecins pour demain a aussi communiqué sur une manifestation prévue à Paris jeudi 5 janvier pour dénoncer les économies planifiées par le gouvernement sur le secteur de la santé dans son budget pour 2023.
— Médecins Pour Demain (@MedPourDemain) December 16, 2022
Pour rappel, les syndicats du secteur et l’Assurance maladie ont débuté ces derniers jours une négociation conventionnelle dans l’optique de parvenir à un nouvel accord pour les cinq prochaines années.
Cette dernière n’a pas encore eu les effets escomptés, à savoir un rabot inférieur à 1,276 milliard d’euros prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), selon les contestataires.
Cette grève avait été vivement critiquée par le ministre de la Santé, François Braun, ayant qualifié cette protestation de «malvenue en cette période d'extrême difficulté pour le système de santé», revenant sur la triple épidémie Covid-19, bronchiolite et grippe), qui sévit actuellement.