Depuis plusieurs mois, un centre d'accueil pour mineurs isolés provoque la colère et inquiète les habitants d'une ville varoise. Des résidents sont victimes de nombreuses incivilités et n'osent plus laisser leurs enfants seuls dans le quartier.
La colère gronde chez les riverains. Alors qu’un centre pour mineurs isolés a été créé, depuis dix mois, dans un ancien hôtel au cœur d’une zone commerciale de Trans-en-Provence (Var), les habitants du quartier vivent un enfer et réclament des solutions. 22 jeunes sont pour le moment hébergés dans ce centre.
«Il y a de la drogue, des jets de tout, ils jettent leur détritus juste là, ils jettent leurs excréments chez le voisin, et il y a même un voisin qui s’est fait frapper et qui a porté plainte», alerte un riverain excédé.
«Il se passe n’importe quoi, on dirait qu’il n’y a pas de responsable», surenchérit un autre habitant du quartier.
Le maire tente de fermer l'établissement
Alerté par ces riverains inquiets, le maire de la commune, soutenu par le député de la circonscription, a entamé des démarches et a publié un arrêté municipal prononçant la fermeture temporaire du centre, ce dernier n’étant pas conforme aux règles de sécurité incendie.
«Ce n’est pas possible, ce n’est pas adapté, et il se crée ensuite un véritable choc de société, un choc de coexistence, entre des gens qui ne sont pas encadrés, et qui viennent créer une bulle de non-droit au milieu d’un quartier de droit», explique Philippe Schreck, député Rassemblement national de la 8e circonscription du Var.
Résultat, les mineurs sont désormais placés dans d’autres centres d’hébergement du département, mais d’ici quelques semaines, l’établissement d’accueil, loué par une association, devrait rouvrir ses portes.