Un Ehpad situé à Saint-Lys (Haute-Garonne) doit devenir en 2023 un Cépar, un centre d’accueil de sans-papiers étrangers qui acceptent un retour vers leur pays d’origine. Annoncé en 2021, le projet suscite des inquiétudes chez les riverains.
Un projet qui sème la discorde. Depuis 18 mois, l’État et la mairie discutent pour l’installation d’un centre de préparation au retour de sans-papiers étrangers volontaires, à Saint-Lys, en Haute-Garonne. Le sujet soulève de l’inquiétude chez les habitants.
Pour éviter les récupérations politiques, le maire de Saint-Lys tient à clarifier sa position et a assuré qu’il «n’est pas question de s’opposer à l’accueil des migrants».
«On connaît les inquiétudes que ça génère chez notre population, a confié Serge Deuilhé, maire PS de la commune, à CNEWS. On n’a pas les réponses à apporter car ce n’est pas de notre ressort. D'où cette réunion publique très importante le 17 octobre, où la préfecture va venir apporter des réponses en direct aux Saint-Lysiens sur quelque chose qui est de leur compétence».
Les habitants divisés
Si le centre doit voir le jour, l’équipe municipale n’est pas satisfaite et tacle un projet «imposé» par l’État. Autre point d’achoppement, le nombre de personnes qui devraient être accueillies dans le centre.
Initialement, le Cépar devait avoir une capacité de 160 places. Il a cependant été «décidé de descendre à 120 places», a affirmé Cécile-Marie Lenglet, sous-préfète de l’arrondissement de Muret.
Chez les habitants, certains saluent l’arrivée du centre car «il faut bien que ces gens se mettent quelque part à l’abri» quand d’autres regrettent le manque de concertation.
En France, 5.000 étrangers en situation irrégulière ont bénéficié en 2021 d’un retour volontaire.