Une étude choc du ministère de l’Intérieur met en lumière le lien entre les individus trafiquant ou consommant de la drogue et les actes de délinquance. Le document souligne aussi la surreprésentation des étrangers dans certaines catégories.
La drogue, un moteur de la délinquance ? Une étude menée par le ministère de l’Intérieur et diffusée le 22 septembre tend à valider cette idée. Entre 2016 et 2021, 12% des mis en cause pour trafic ou usage de stupéfiants ont commis d'autres crimes ou délits (18% des trafiquants, 11% des consommateurs).
«Le trafic de stupéfiants fait partie de ce qui est communément appelé la criminalité organisée», a détaillé le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), auteur du rapport. «C’est pourquoi les infractions relevant de la participation à une association de malfaiteurs sont fréquentes (25%, selon l’étude)».
Le rapport met aussi en évidence le fait que 28% des mis en cause pour usage de stupéfiants avec des infractions associées sont également signalés pour des faits liés à la législation sur les armes.
Des étrangers surreprésentés
Selon les données récoltées, les analystes ont également constaté que 24% des mis en cause pour usage de stupéfiants et vols sans violence sont des étrangers.
«Les mis en cause étrangers sont surreprésentés par rapport à l’ensemble des mis en cause avec une infraction associée», décrit le SSMSI, ajoutant que «15% des mis en cause sont de nationalité algérienne, marocaine ou tunisienne».