Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé que le bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité sera maintenu en 2023. Un chèque énergie sera également octroyé à 12 millions de foyers.
L’Etat continuera d’aider les Français cet hiver. C'est en substance le message envoyé ce mercredi 14 septembre par la Première ministre Elisabeth Borne, qui a tenu une conférence de presse sur la situation énergétique du pays.
Rappelant que la France est le pays le mieux protégé face à la hausse des prix de l’énergie, elle a assuré que le bouclier tarifaire sera ainsi prolongé pour tous les ménages (mais aussi les petites communes), en l’augmentant toutefois de 15% (au lieu des 120% du marché). La cheffe du gouvernement a précisé que cela fera une hausse moyenne de 25 euros par mois pour les ménages se chauffant au gaz (au lieu d’environ 200 euros par mois), et de 20 euros par mois pour ceux utilisant l’électricité (au lieu d’environ 180 euros).
Elisabeth Borne a ajouté que des chèques énergie de 100 à 200 euros seront versés à 12 millions de foyers, en fonction de leur revenu, pour les aider face à cette hausse.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a indiqué que cette prolongation du bouclier tarifaire coûtera 16 milliards d’euros à l’Etat. La mise en place du chèque énergie est chiffrée à 1,8 milliards d’euros.
Il a par ailleurs précisé que les PME au chiffre d'affaires de moins de un million d’euros et employant moins de 15 salariés continueront à bénéficier de l’accès aux tarifs réglementés. Les PME plus importantes auront le droit à un prolongement d’une aide pouvant atteindre 2 millions d’euros si leur facture d'énergie atteint 3% de leur chiffre d’affaires.
Le plan de sobriété mis en avant
Elisabeth Borne a également profité de sa conférence de presse pour indiquer que «si chacun prend ses responsabilités, il n’y aura pas de coupures» d’électricité en France cet hiver. Selon elle, deux scénarios pourraient survenir. Le premier concerne un hiver «classique», où les risques de coupure n’existeront pas, si le plan de sobriété est respecté. Le second interviendra en cas d’hiver «rude». Le risque de coupures ou de rationnement serait alors faible, grâce à la sobriété et à la solidarité européenne (les pays voisins devraient s’aider en fournissant de l’énergie).
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher a elle aussi insisté sur le plan de sobriété voulu par le gouvernement. Elle a annoncé qu’une campagne de communication sera lancée à partir du 10 octobre, pour «faire connaître aux Français les gestes les plus efficaces pour réduire leur consommation».
Elle a indiqué que les efforts demandés pour réduire la consommation d’énergie ne seraient «jamais» demandés aux personnes en «précarité énergétique», en demandant aux grands acteurs, dont l’Etat et les entreprises, à faire ces efforts. Aucune mesure coercitive ne sera prise, a-t-elle néanmoins expliqué.
Ce plan de sobriété de l’Etat et des entreprises devrait être détaillé début octobre.