Pour lutter contre les cyberattaques contre les établissements de santé, l’Etat avait annoncé une enveloppe de 25 millions d’euros pour 2021 et 2022. Ce plan sera renforcé, selon le ministre de la santé, François Braun.
Vendredi, le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé le déblocage de 20 millions d'euros supplémentaires pour la protection des établissements de santé, une semaine après l'attaque du centre hospitalier Sud-Francilien de Corbeil-Essonnes.
«Les attaques contre les hôpitaux sont malheureusement beaucoup trop fréquentes», a déploré le ministre de la Santé. Pour lutter contre ce phénomène en expansion, l’Etat avait annoncé consacrer une enveloppe de 25 millions d’euros à la cybersécurité des établissements de santé pour 2021 et 2022. «Nous renforçons ce plan de 20 millions, qui vont servir à renforcer la lutte contre ces cyberattaques», a-t-il ajouté.
«Apporter un accompagnement technologique et humain»
Ces fonds seront tirés des moyens débloqués à l’occasion du Ségur du numérique en santé (annoncé en juillet 2020), a précisé l’entourage du ministre. «En 2021, on a constaté près d’une attaque par semaine sur nos établissements de santé, a souligné Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la transition numérique, également présent sur place. En 2022, ce chiffre a baissé au premier semestre de 50 %.»
Actuellement le plan de sécurisation des établissements d’importance vitale « concerne 950 établissements, dont 150 hôpitaux», a-t-il aussi rappelé. Les 20 millions d’euros «permettront de quasi doubler le nombre d’établissements de santé bénéficiant de ce parcours de sécurisation qui les immunisera contre ce type d’attaques», a-t-il affirmé.
L’aide consistera à effectuer des «audits» puis à «apporter un accompagnement technologique et humain».
Le centre hospitalier Sud-Francilien de Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, a été victime d’une attaque informatique dans la nuit de samedi à dimanche. Une demande de rançon de 10 millions de dollars a été exigée par le ou les hackers.
Un retour à la normale n’est pas prévu avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Treize enfants sur cinq cents patients ont dû être transférés vers d’autres structures en raison de l’attaque.