Victime d'une cyberattaque dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 août, le Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes (Essonne) tourne toujours au ralenti ce jeudi 24 août, avec un système informatique quasi-inexistant et des délais de prise en charge allongés.
Si le Centre Hospitalier Sud Francilien continue d'assurer les consultations prévues, les accouchements et la petite chirurgie, la direction a indiqué qu'il n'était plus en mesure – plus de 4 jours après la cyberattaque qui a visé son système informatique – de prendre en charge les «patients instables ou nécessitant des soins aigus».
«des temps d'attente beaucoup plus longs»
«L’établissement met tout en œuvre pour maintenir les consultations et soins dispensés en hôpital de jour dans les conditions de sécurité requises. En revanche, cette situation exceptionnelle devrait avoir un impact sur l’activité du bloc opératoire, étroitement articulée à celle du plateau technique», a ainsi communiqué le CHSF.
«Le Centre Hospitalier met tout en œuvre pour maintenir son service d’accueil aux urgences», a également fait savoir la direction, précisant que les professionnels de santé travaillaient «actuellement sans le concours de l’informatique», générant «des temps d’attente beaucoup plus longs que la moyenne».
Dans ce contexte, l’établissement recommande aux patients «d'éviter de se présenter spontanément aux urgences», au risque d'être renvoyés vers la maison médicale de garde la plus proche ou d'être transférés vers un autre établissement hospitalier.
Système D et sauvegarde sur graveurs CD
Avec des examens réalisés manuellement, et sans aide informatique, difficile de dire à quelle date le CHSF pourra à nouveau tourner à plein régime. En attendant, l'hôpital a décidé de s'équiper de graveurs de CD pour conserver et transmettre les données d’imagerie permettant de réaliser les examens de biologie directement dans les services.
En parallèle, un serveur a également été mis à disposition par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Actuellement en test, il pourrait ainsi permettre au CHSF «d'accéder aux sauvegardes de l’établissement», qui a activé son plan blanc depuis dimanche.