Face aux nombreux refus d'obtempérer, les policiers et les gendarmes adaptent leurs techniques d'interpellation pour limiter les dangers potentiels pouvant découler de ces tentatives d'arrestations.
70 refus par jour. Le chiffre rapporté par nos confrères du Figaro semble énorme, pourtant, un refus d'obtempérer lors d'un contrôle policier se produit toutes les trente minutes en France.
Face à ce constat, les forces de l'ordre témoignent d'un sentiment d'impunité de la part de certaines personnes.
«Il y a beaucoup de gens qui n'acceptent plus de se soumettre à un contrôle d'identité. S'ils se sentent en infraction, on le voit de plus en plus, il y a des personnes qui prennent des risques pour se soustraire à ces contrôles», explique Jérôme Rodriguez, secrétaire départemental adjoint du syndicat de police Unité SGP Police-FO de Gironde.
De son côté, Frédéric Laissy, chef du service information et communication de la police nationale, estime qu'un changement de stratégie est nécessaire dans ces situations.
«Judiciariser, mener des enquêtes, aller parfois interpeller des individus coupables de refus d'obtempérer à six heures du matin à leur domicile, c'est souvent une manière plus intelligente de gérer un cas comme cela. Plus intelligent que de dire en sautant comme un cabri "Interceptez-les, percutez-les, faites du choc tactique"», explique le fonctionnaire.