Désireux de renforcer le projet de loi sur l’immigration attendu pour cet automne, le maire de Nice (Alpes-Maritimes) Christian Estrosi a soumis, dans une lettre adressée ce lundi 1er août au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, des propositions visant à renforcer le pouvoir des maires et de la police municipale.
Permettre les contrôles d’identité et l’expulsion des campements sauvages ou illégaux par la police municipale, sans avoir à saisir le procureur ou le préfet. Voici l’une des propositions phares contenues dans la lettre de Christian Estrosi adressée lundi à Gérald Darmanin afin de durcir le projet de loi sur l’immigration.
«Il ne devrait pas y avoir besoin de passer devant un tribunal pour pouvoir obtenir une ordonnance d’expulsion, de notifier un huissier qui vient leur délivrer le jugement qui a été remis. Tout ça coûte beaucoup d’argent. C’est encore une fois beaucoup de temps perdu et je crois qu’il faut faire confiance aux maires dans notre pays, je crois qu’ils se montrent responsables», a justifié Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice en charge de la sécurité, sur CNEWS.
Christian Estrosi a également soumis l’idée que la police municipale puisse saisir les matériels et les équipements des populations «errantes» ou encore que les procédures de placements des enfants soient simplifiées.
«Je ne parle pas d’effets personnels. Je ne parle pas de choses auxquels ils seraient légitimement attachés. Je parle de sacs, de matelas qui sont entreposés sur des endroits qui squattent l’espace public», a expliqué Anthony Borré, pour justifier la proposition sur les saisies.