L'ancien Premier ministre, Jean Castex, a officialisé l'année dernière la création de 15.000 nouvelles places de prison en France sur cinq ans. Un projet qui pourrait toutefois être freiné par des communes opposées aux constructions de centres pénitentiaires sur leur territoire.
Il n'en veut pas. À Crisenoy, en Seine-et-Marne, un centre pénitentiaire pourrait voir le jour au coeur de 20 hectares de terres agricoles d'ici 2027. Un projet auquel s'oppose le maire de la commune, Hervé Jeannin mais également une grande majorité des habitants.
Pour Hervé Jeannin la construction de cette nouvelle prison sur des terrains agricoles est inimaginable alors même que la commune dispose de terrains non cultivables.
«La consommation de terres agricoles alors qu’on a des friches existantes dans la région, c’est vrai que c’est tout à fait dommage», a estimé sur CNEWS ce maire sans étiquette qui met en avant un argument écologique pour s'opposer à la création de la prison.
96% des habitants opposés au projet
Cependant, l'argument écologique n'est pas le seul des opposants au projet. Le centre pénitentiaire créera 1.000 nouvelles places de prisons mais également 300 postes de surveillants ce qui pourrait rapidement faire tripler la population de cette commune de 600 habitants.
Hervé Jeannin met en avant le problème de la proximité immédiate de la prison avec le village : «On est sur des terres agricoles avec un bruit qui peut se propager très rapidement sous les fenêtres des habitants à 250 mètres.»
Lors d'un vote, organisé l'année dernière dans la commune, 96 % des habitants se sont opposés à l'installation de la nouvelle prison. Si ce vote n'a aucune valeur juridique, il pourrait toutefois influencer le vote des 52 élus de l'intercommunalité qui doivent se prononcer en octobre.