Plusieurs agents de la police municipale de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), ont été agressé mardi 21 juin dans la cité Gabriel Péri. Matthieu Valet, porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), est revenu sur le déroulement de ce lynchage.
La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Peu avant 20 heures 30, une équipe de policiers municipaux patrouillait dans la cité Gabriel Péri : «La cité Péri comme la cité Francs Moisins comme la cité Floréal sont des points de deal importants où les policiers sont présents tous les jours», a expliqué Matthieu Valet, porte-parole du SICP. «L’exception, c’est l’incarcération. La règle, c’est la liberté. On est en train de banaliser les violences sur les policiers», a-t-il déploré.
Les policiers municipaux ont remarqué une transaction de stupéfiants entre deux personnes. Alors qu'ils souhaitaient procéder au contrôle des individus impliqués, ces derniers ont violemment répliqué : «Voyant que les policiers municipaux étaient en infériorité numérique, ils n'ont pas hésité à les agresser, à s’en prendre violemment à eux et à les prendre à partie. Heureusement (...) il n’y a pas de blessés», a déclaré Matthieu Valet.
Le porte-parole du SICP a pointé du doigt une violence récurrente de la part des teneurs de points de trafic de stupéfiants, affirmant qu'ils sont prêts à tout pour protéger ces terrains «qui peuvent rapporter entre 60.000 et 90.000 euros par jour» : «Ils sont très organisés (...), il y a aussi tous les voyous présents qui, par opportunité ou par solidarité, viennent s’immiscer dans les interventions de police et viennent prendre à partie ces policiers municipaux qui sont quotidiennement sur le terrain avec la police nationale», a-t-il déclaré.