Paris et Marseille figurent dans un classement mondial des dix villes les plus infestées de rats. Face à ce fléau, les autorités semblent impuissantes.
Les images ont fait le tour de l’Europe. Le reportage devant Notre-Dame (Paris) d’un journaliste espagnol a été interrompu par l’arrivée d’un rat. Sur le plateau, les cris se sont mélangés aux rires et l’évidente référence au dessin animé «Ratatouille» a été lancée à de nombreuses reprises.
¡UNA RATA EN PARÍS!
Invitado especial e inesperado en la conexión de @marcosbenito9... pic.twitter.com/wKD7LbgfdF— El Chiringuito TV (@elchiringuitotv) May 26, 2022
Quelques jours après, un classement sur les villes du monde les plus infestées par les rongeurs a été dévoilé. Il est dominé par la ville de Deshnok, en Inde, suivie de Londres (Grande-Bretagne) et New York (Etats-Unis).
La résignation des élus
Pour la France, Paris est placé quatrième et Marseille, dixième. Dans la capitale, on estime à environ 6.5 millions le nombre de rats -soit quasiment le double du nombre de Parisiens- et environ 1.5 million dans la cité phocéenne, selon France 3.
Face à ce fléau, les élus apparaissent désarmés de solutions mais pas d’arguments pour expliquer la prolifération des rongeurs.
Dans la cité phocéenne, les «travaux partout dans la ville», les «grèves (des éboueurs) de plusieurs semaines et les secteurs pas ramassés n’arrangent pas la situation, a confié à CNEWS Aicha Guedjali, conseillère municipale de Marseille déléguée aux nuisibles et à l’habitat insalubre. De toute façon les rats sont là», a-t-elle ajouté, un brin résignée.
Les pouvoirs publics regrettent une capacité d’action limitée, notamment en raison des restrictions sur les produits efficaces car nocifs. «Depuis quelques années, nous n'avons plus le droit d’utiliser des produits très nocifs, a souligné auprès de France 3 Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au Maire de Marseille. Et comme ils sont moins nocifs, ils sont moins efficaces».