A Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée, les directeurs du centre socioculturel doivent lutter afin de trouver les 14 animateurs nécessaires de l'équipe d'été des grandes vacances.
Face à la difficulté de recrutement dans les colonies de vacances et les centres socioculturels, les recruteurs doivent diversifier leurs méthodes pour attirer les candidats.
Le centre socioculturel de la Petite Gare en Vendée a eu toutes les difficultés du monde pour recruter son équipe de 14 animateurs. Une équipe qui n'est d'ailleurs toujours pas complète à quelques semaines des grandes vacances, puisqu'un poste reste toujours à pourvoir.
Le directeur accueil loisirs du centre, Cédric Gauvrit, explique : Cette année, «il a fallu que je recrute par le biais des réseaux sociaux notamment, il y a eu Pôle emploi et puis du bouche-à-oreilles également.»
Mais les modes de recrutement vont plus loin, la directrice du centre, Valérie Guiet, explique avoir dégainé son téléphone. «On recrute même par SMS. On envoie par SMS nos besoins à des CV reçus dans l’année». Une technique dans l'espoir de rameuter les profils qui étaient autrefois intéressés.
Le métier d'animateur n'attire plus
Les difficultés de recrutement peuvent s'expliquer par le manque d'attractivité du métier. Depuis l'année dernière, le nombre de jeunes ayant passé le BAFA (Brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur) a diminué de 28% depuis l'an dernier.
Mais si l’épidémie de Covid a supprimé des sessions d’examens, les professionnels de l’enfance constatent que le métier attire moins. «Les jeunes actuellement ils veulent gagner bien leur vie et avoir pas mal de temps de loisir. En tout cas c’est ce que l’on constate», confie Valérie Guiet.
Animateur de la Petite Gare depuis peu, Victor Taieb a obtenu son BAFA en février dernier, un diplôme qui lui aura coûté 500 euros. En moyenne, un candidat doit débourser près de 1.000 euros pour obtenir le diplôme. Une somme forte pour un salaire mensuel moyen peut élevé, entre 1.200 et 1.400 euros. Des salaires faibles qui ne rémunèrent pas assez la responsabilité des animateurs face à de jeunes enfants ou aux adolescents.