Dans le 19e arrondissement de Paris, depuis l'arrivée des consommateurs de crack Porte de la Villette, les agressions se sont multipliées et les riverains et les commerçants en font les frais.
Alain est le gérant d'une supérette et il fait face depuis cinq mois à cette violence permanente. Aux équipes de CNEWS il confie son désespoir, «C’est notre quotidien, c’est pour ça qu’il n’y a plus de clients.»
Le gérant a été le témoin de l'agression de l'une de ses collègues. Cette dernière a été agressée dans le magasin par un consommateur de crack. «Elle voulait arrêter un toxicomane qui jetait de la bière par terre et on lui a donné un coup de poing sur l’œil», se souvient-il ajoutant «C’est tout le temps comme ça.» Une semaine plus tôt, c'est Alain qui avait été victime d'une agression, recevant également un coup de poing au visage.
Une situation difficile à vivre pour le gérant de supérette qui vit dans une peur constante. «En sortant du magasin le soir, je fais attention si je suis suivi par quelqu’un.» Une angoisse qui s'est transmise à sa famille. «Même ma famille s’inquiète pour, mon fils ne veut pas que je vienne travailler», confie-t-il.
Une réunion anti-crack prévue ce mardi 1er février
Depuis l'arrivée des toxicomanes dans le quartier, la supérette a perdu la moitié de ses clients. Une situation compliquée pour Alain qui envisage de mettre la clé sous la porte si la situation ne s'améliore pas.
Une réunion du plan anti-crack a eu lieu aujourd'hui avec le préfet et la mairie de Paris, pour décider de la marche à suivre. Le préfet de Paris avait signé un accord avec la SNCF pour déplacer les toxicomanes vers un terrain situé loin des habitations dans le 12e arrondissement. Une proposition à laquelle s'est vivement opposée la maire de Paris, Anne Hidalgo.