A 75 jours du premier tour de l'élection présidentielle, Gérard Larcher estime qu'Emmanuel Macron doit cesser de «se cacher». Selon le président du Sénat, il est temps pour le chef de l'Etat de trancher : est-il oui ou non candidat à sa propre succession ?
Emmanuel Macron ne peut pas avancer «éternellement comme en candidat masqué derrière un président de la République», lâche Gérard Larcher. Cette clarification, il la doit aux Français qui, selon le président du Sénat, «ne doivent pas être privés d'un débat et d'une campagne électorale».
Une «méfiance des Français»
«C'est la démocratie : il faut dire je suis ou je ne suis pas candidat. Je débats et j'accepte le débat avec mes concurrents, qui sont aussi mes opposants. Ça fait partie d'une démocratie mature».
Evoquant un «doute dans l'opinion» et même une «méfiance des Français», Gérard Larcher appelle à «redonner à la démocratie de la force, de la visibilité». La campagne électorale présidentielle est, selon lui, «une occasion pour le faire» puisque «retrouver la confiance, c'est aussi débattre».
«On est à 75 jours, rappelle-t-il, un vrai débat démocratique, ça nécessite du temps, des arguments, d'être projet contre projet». Alors, pour que le jeu démocratique soit pleinement respecté, le président du Sénat encourage Emmanuel Macron à rapidement se déclarer candidat, ou non. Dans les faits, le président de la République a jusqu'au 4 mars pour se décider.