Plus d'un an après avoir annoncé la conception d'un «manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne», et six mois après avoir promis de retirer le mobilier «inutile» et «inesthétique», la Ville de Paris va présenter ce mardi 18 janvier sa «nouvelle doctrine pour l'aménagement de l'espace public». Plusieurs mesures d'aménagement seront dévoilées.
«En novembre 2020, Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris, avait lancé l’élaboration d’un "Manifeste pour la beauté" détaillant une nouvelle méthodologie d’aménagement de l’espace public parisien.
Ce mardi, le fruit de ce travail, ainsi que plusieurs mesures d’aménagement, seront dévoilés», a ainsi communiqué la municipalité parisienne.
Cette dernière explique que «la structuration d’un document ressource [...] est essentielle pour continuer d’adapter la Ville aux défis contemporains tout en respectant son identité».
Une «charte de référence de l'action publique»
Dimanche, l'élu parisien a signé une tribune dans le JDD à ce sujet, dans laquelle il assure que la capitale «doit aujourd'hui se transformer afin de faire face à l'urgence climatique».
«Les nouveaux modes de déplacements, le besoin de nature en ville, la diversité de ceux qui vivent ou qui visitent Paris entraînent des évolutions qui sont nécessaires», explique-t-il, dévoilant les prémices de son projet, qui prévoit – dans un premier temps – de «définir une charte de référence de l'action publique dans tous les domaines (voirie, espaces verts, mobilier urbain...)».
En juillet déjà, le premier adjoint à la mairie de Paris chargé de l'urbanisme et l'architecture avait annoncé 8 mesures concrètes, à effet immédiat, entendant ainsi venir «corriger certaines choses» qui méritaient de l'être, selon lui.
Il avait notamment annoncé que la Ville allait «retirer le mobilier inutile» dont l'usage aurait ainsi été jugé «obsolète» ou encore la «suppression du mobilier inesthétique», au premier rang desquels les assisses en forme de champignons installées près des abribus.
«Comment assurer l'harmonie entre la fidélité patrimoniale et la transition écologique ? Nous devons apprendre à composer un nouveau récit tout en préservant cette grammaire commune», avance le premier adjoint. In fine, ce "Manifeste pour la beauté" sera présenté en quatre volumes d'ici au printemps. Selon Emmanuel Grégoire, il «définira la vision de la transformation de Paris à l'aune des enjeux de la transition écologique et d'un guide pratique pour sa mise en œuvre».
Une prise de position attendue, alors que le mouvement #SaccageParis ne désarme pas sur les réseaux sociaux, et que «la beauté du paysage parisien» est, comme le souligne la majorité municipale elle-même «un enjeu crucial pour le rayonnement de Paris». Un «défi contemporain», alors que les yeux du monde entier seront tournés vers la capitale et sa périphérie, lors de l'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 dans la région francilienne dans deux ans et demi à peine.