Suspendu jeudi par le tribunal administratif de Paris, l'arrêté rendant obligatoire le port du masque en extérieur sur l'ensemble du territoire parisien a été remplacé par un autre arrêté, moins restrictif, ce lundi 17 janvier. Marchés, brocantes, arrêts de bus... Il liste tous les lieux où le masque devra être porté.
«La situation épidémique actuelle, avec un taux d’incidence extrêmement élevé et une pression toujours très forte sur l’hospitalisation, nécessite que des mesures soient prises pour que l'espace extérieur, aussi limités que soient les risques, ne soit pas un lieu de contamination», a ainsi communiqué la préfecture de police (PP) de Paris ce lundi, après avoir «pris acte de la décision du juge des référés du tribunal administratif de Paris, qui exclut la possibilité d'imposer le port obligatoire du masque de protection à l'ensemble du territoire parisien».
#COVID19 | Nouvel arrêté du préfet de Police portant sur l'obligation du port du masque en extérieur à Paris.
Plus d'informations dans notre communiqué de presse pic.twitter.com/P2TBYCHcY7— Préfecture de Police (@prefpolice) January 17, 2022
De fait, un nouvel arrêté a donc été pris par la PP, imposant désormais le port du masque «dans les marchés, les brocantes, les vide-greniers, les ventes au déballage», mais aussi «dans tous les rassemblements, les manifestations, les réunions ou activités réunissant 10 personnes ou plus, organisés sur la voie publique», et ce, quel que soit leur objet. Le port du masque sera également obligatoire «dans les lieux d’attente des transports en commun, notamment les arrêts de bus et de tramway et leur proximité immédiate», ainsi qu'«aux abords des gares et des entrées de centres commerciaux».
Même chose concernant les écoles, le masque devra désormais être porté «aux abords des établissements scolaires ou universitaires, aux heures d’entrée et de sortie du public», ainsi qu'«aux abords des lieux de culte, aux heures d’entrée et de sortie du public lors des offices et cérémonies». Et enfin, dans «les files d’attente qui se constituent dans l’espace public».
L'Etat n'avait pas souhaité faire appel
«Le ministère de l'Intérieur va prendre un nouvel arrêté pour définir de manière plus fine les conditions dans lesquelles le masque doit être porté en extérieur» avait fait savoir le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce vendredi 14 janvier, annonçant que l'Etat n'avait pas fait appel de la suspension du tribunal.
«Le ministère de l'Intérieur va prendre un nouvel arrêté pour définir de manière plus fine les conditions dans lesquelles le masque doit être porté en extérieur» avait fait savoir le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce vendredi 14 janvier, annonçant que l'Etat n'avait pas fait appel de la suspension du tribunal.
Il avait également ajouté «qu'il fallait définir les choses plus finement», dans la mesure où «ce qui a motivé la décision» du tribunal administratif de Paris est justement «de dire que l'obligation du port du masque était trop générale» rapportée à un territoire aussi important que la capitale.
La mesure avait été jugée «excessive»
La veille, jeudi 13 janvier, le tribunal administratif de Paris avait en effet suspendu l'arrêté préfectoral rendant obligatoire le port du masque en extérieur partout dans la capitale, en vigueur depuis le 31 décembre.
La même décision avait été prise mercredi par le tribunal administratif de Versailles, qui avait estimé que la mesure portait «une atteinte excessive, disproportionnée et non appropriée [...] à la liberté individuelle»