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Tags anti-police à Fréjus : des riverains et des policiers menacés

Une semaine après une nuit de tensions entre les forces de l’ordre et une vingtaine d’individus, dans la nuit du 4 au 5 novembre dans le quartier de la Gabelle, situé à Fréjus (Var), les habitants dénoncent des menaces et des tags. Ces derniers visent également la police.

Un centre social situé en plein cœur de ce quartier, fermé depuis plusieurs mois, sert de QG aux trafiquants. Sur celui-ci, des tags à destination des riverains («Trahi la loi du silence, on te fera en silence») et les forces de l’ordre.

«Chaque jour, il y a des nouvelles menaces et des sommes mises en jeu, un mortier, (…) une insulte avec des noms et des prénoms de collègues, et même des noms de la famille des collègues et c’est là où ça commence à devenir très compliqué», a affirmé à CNEWS Yohan Sebrier, secrétaire départemental adjoint Alliance police Var.

Les habitants du quartier dénoncent également des menaces et des jets de pierres sur leur propriété. Face à une situation qu’ils ne supportent plus, certains ont fait part de leur intention de quitter le quartier pour «retrouver une vie plus sereine».

Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 novembre dernier, plusieurs feux de matériels urbains et de véhicules ont été allumés par de jeunes individus, avait rapporté à CNEWS une source proche du dossier.

Un policier blessé durant une nuit de tensions

Des policiers avaient été appelés vers 22h40 dans le quartier de la Gabelle car une vingtaine d'individus tentaient de dégrader une caméra de vidéoprotection, en mettant le feu à un engin de chantier placé sous le mât.

Sur place, trois équipages des forces de l’ordre s’étaient retrouvés face à vingtaine d’individus, répartis en petits groupes très mobiles, et en possession de poubelles remplies de pierres et de mortiers d'artifice dont ils se servaient contre les policiers.

Un policier avait été touché à l'œil (un objet en céramique a été lancé du 5e étage d'un bâtiment et il a reçu un éclat). Des impacts de tirs de mortiers avaient également été constatés sur un véhicule de la police.

Les fonctionnaires avaient procédé à deux interpellations : un homme âgé de 24 ans connu de la police, placé en garde à vue pour participation à un attroupement armé et violences aggravées (car commises en réunion), et un jeune de 15 ans, connu de la police, également placé en garde à vue pour participation à un attroupement armé et dégradations volontaires par incendie.

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