Dans les zones industrielles de petite et de grande couronne, où le taux de vacance de bureaux est le plus important, les chefs d'entreprises voient souvent leurs locaux squattés.
C'est ce qui est arrivé à Eric Pineau, chef d'entreprise et propriétaire à Evry-Courcouronnes (Essonne), qui a perdu près d'un demi-million d'euros.
Il aura fallu plusieurs mois pour expulser les 250 roms qui avaient profité de l'absence du patron pour occuper illégalement les locaux. En août dernier, à leur départ, les squatteurs ont tout volé, mêmes les lavabos, et ont tout saccagé, laissant l'entreprise en ruine.
Depuis, un vigile surveille le site 24/24h avec un chien de garde. Une surveillance nécessaire qui coûte au chef d'entreprise 4.000 euros par semaine.
«Ils viennent tous les jours et toutes les nuits, et vont de bâtiment en bâtiment pour voir s’ils peuvent rentrer dedans, mais même si c’est occupé», souligne Eric Pineau.
Pour l'avocate du propriétaire, la loi pénale est limitée. «Le code pénal ne sanctionne que le maintien et l’introduction dans le domicile mais ne prévoit pas que l’introduction et le maintien dans la propriété d’autrui est une infraction», explique Me Nejma Labidi. La loi actuelle impose en effet aux propriétaires d'entamer des démarches judicaires dès l'instant où un matelas a été posé.
Les locaux inoccupés en Ile-de-France, sur une longue durée, sont particulièrement exposés aux squats.