Le Parti animaliste avait créé la surprise en atteignant 2,2 % des voix aux élections européennes en 2019. Il compte bien en faire autant pour la présidentielle 2022, rassemblé derrière sa candidate, Hélène Thouy.
Pour la première fois en France, le Parti animaliste a investi un candidat, en l'occurrence une candidate, à la fonction suprême, début juillet. Hélène Thouy, cofondatrice et coprésidente du parti, est une avocate bordelaise. Elle défend notamment l'association L214 et milite depuis toujours pour les droits des animaux.
Pour 2022, elle nourrit de grands espoirs, sans toutefois fixer un score précis. «Les objectifs chiffrés, c'est compliqué parce qu'il y a toujours des aléas. Mais on veut faire plus, parce que notre potentiel électoral est plus important», a-t-elle expliqué à l'AFP.
Pour se lancer, il faut évidemment d'abord recueillir les 500 signatures, et convaincre pour cela que sa candidature n'est pas un affaiblissement à gauche, pour les écologistes par exemple.
Mobiliser certains abstentionnistes
Mais, selon elle, sa participation pourrait a contrario permettre de réduire l'abstention : «des personnes qui avaient prévu de ne pas aller voter nous disent "je vais aller voter pour les animaux, pour le parti animaliste, car c’est un vote qui a du sens"», a-t-elle assuré.
Son programme est en tout cas clair : «la grande majorité des Français réclame que nous prenions mieux en compte les intérêts des animaux. Ensemble, faisons de la question animale l’un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle à venir», a-t-elle aussi plaidé sur son site internet. En cas de victoire, elle voudrait notamment interdire l'élevage intensif en cinq ans.