Le long de la rue Riquet et aux abords des Jardins d'Eole, à Paris, semaine après semaine, le face-à-face entre riverains et toxicomanes est plus tendu. Une équipe de CNEWS s'est rendue sur place pour recueillir la parole des habitants et a, elle aussi, été violemment prise à partie.
A quelques mètres des habitants en colère, ce village du crack leur fait vivre un enfer au quotidien.
Et le passage d'Anne Hidalgo, mardi soir, n'a, disent-ils, rien changé.
La maire PS de Paris, candidate à la présidentielle, s'est en effet rendue devant les jardins d'Eole, point de fixation des consommateurs de crack à Paris, pour demander au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de mettre fin à «un grand marché à ciel ouvert de crack».
Des rues nettoyées pour la venue d'Anne Hidalgo
Avant son arrivée, les rues ont été nettoyées, ont constaté plusieurs riverains, qui assurent qu'habituellement ce n'est pas le cas. De quoi ajouter un peu plus à la défiance entre les habitants, la mairie et l'Etat.
Pour faire bouger les lignes, les collectifs de riverains appellent désormais à une grande manifestation le samedi 2 octobre, sur la place de Stalingrad.