Jean-Michel Blanquer contre-attaque face à la cancel culture et l'idéologie woke. Le ministre de l’Education nationale s’oppose à ce mouvement importé des Etats-Unis qui, s'il consiste à défendre les droits des minorités en dénonçant les injustices sociales, est dans le même temps accusé par certains de dérives racialistes. Il estime cette idéologie «destabilisatrice» et ne veut pas la voir pénétrer l'école.
Jean Michel Blanquer considère en effet que les méthodes et les messages de la culture «woke» contribuent à la fragmentation de la République. Interrogé par Le Figaro, il a précisé que, d'après lui, «on ne doit pas essentialiser les différences» et qu'«on ne doit pas chercher à fragmenter la société en sous-chapelles identitaires».
"Le combat pour l'égalité doit se faire en unissant et non en fragmentant", indique Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale
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Des propos qui semblent rejoindre ceux tenus par Emmanuel Macron, lors d'un entretien accordé au magazine Elle, le 1er juillet. Affirmant voir «la société se racialiser progressivement», le chef d'Etat se positionnait alors «du côté universaliste». «Je ne me reconnais pas dans un combat qui renvoie chacun à son identité ou son particularisme», ajoutait-il.
Dans la foulée, Jean-Michel Blanquer, invité sur franceinfo ce même 1er juillet, s'en était déjà pris au mouvement woke, lui associant la cancel culture et l'accusant de «fourvoyer le combat pour l'égalité, au travers d'un combat qui crée de la fragmentation».
Dans ce nouvel entretien au Figaro, le ministre de l'Education nationale affirme qu'il s'agit d'«avoir le bon logiciel en tête. Le (sien) est républicain, humaniste, universaliste». Aussi, pour contrer ce mouvement qu'il désapprouve, Jean-Michel Blanquer a annoncé la tenue, à la rentrée prochaine, d'un Think tank, ou groupe de réflexion, autour de la défense des valeurs de la République.