Le maire de Nice, Christian Estrosi, était l’invité de Laurence Ferrari dans la Matinale sur CNEWS ce mardi 15 juin.
A cinq jours désormais du premier tour des élections régionales, qui aura lieu ce dimanche 20 juin, celui qui est également président délégué du conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, s'est exprimé sur les enjeux du scrutin dans sa région, mais également sur les sujets brulants d'actualité, à l'image du premier match des Bleus à l'Euro, ce soir, face à l'Allemagne.
Couvre-feu et masque
Quand quelque chose est en place, il faut le respecter d'après Christian Estrosi, qui ne semble pas favorable à la levée du couvre-feu en France. «J’espère que nous avons une chute de la circulation grâce au vaccin, j’en suis même convaincu, mais je ne suis pas sûr que nous n’ayons pas une quatrième vague si nous ne sommes pas prudents pendant l’été», assure-t-il.
L’élu prend d’ailleurs l’exemple britannique montrant que malgré la vaccination, les cas pouvaient repartir, notamment en raison du variant Delta. Concernant l’arrêt du port obligatoire du masque en extérieur, l’appel à la prudence est le même pour Christian Estrosi.
France-Allemagne
Concernant le premier match de l’Equipe de France à l’Euro, le maire de Nice demande que les supporters rentrent chez eux rapidement après le match. «Nous n’avons pas droit à prendre le moindre risque. J’appelle à la prise de conscience de chacun», assure-t-il, déclarant qu’il ne sera serein quant à la pandémie que si le nombre de cas continue de chuter après le 31 août.
Sur le terrain, les joueurs de l’Equipe de France vont poser un genou à terre pour montrer leur opposition au racisme. Un geste qui ne choque pas Christian Estrosi, qui demande simplement aux footballeurs de préciser qu’ils ne remettent pas en cause le travail des forces de l’ordre. L’élu déclare ainsi: «C’est à l’honneur de l’équipe de France de montrer que la France est un pays qui accepte les différences (...) mais je leur demande de rappeler que ce n’est pas un acte contre les policiers français».
Régionales en PACA
«Même si on fait la course en deuxième position, ce qui compte, c’est de passer la ligne en tête», déclare le maire de Nice. En faisant le parallèle avec sa course il y a 6 ans aux régionales face à Marion-Maréchal Le Pen, Christian Estrosi s’est montré confiant face à la victoire de Thierry Muselier en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En 2015, l’élu était en effet derrière le Rassemblement national (alors nommé Front national) dans les sondages, comme c’est le cas aujourd’hui pour la liste soutenue par les Républicains.
Il s’est cependant montré inquiet de la faible participation pressentie pour ces élections, qui pourrait avoir des conséquences importantes sur le résultat final. Quant à un éventuel front républicain pour éviter la victoire de l’extrême droite dans sa région, Christian Estrosi répond que «chacun doit porter ses couleurs». L’élu explique qu’il y a des lignes rouges à ne pas franchir, en ciblant particulièrement «les extrêmes».
Enfin, Christian Estrosi a reproché à certaines formations politiques de parasiter les élections régionales et départementales en faisant une campagne nationale. «L’immigration et la sécurité ne sont pas des compétences régionales. (...) Les appareils politiques ont eu tort de prendre ces élections en otage.