Quelques jours après l'attentat du commissariat de Rambouillet, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin présente ce mercredi en Conseil des ministres un texte renforçant des mesures expérimentées dans le cadre de la lutte antiterroriste. Parmi eux, un «algorithme anti-terroriste», qui fait déjà débat dans le rang des parlementaires.
En quoi consiste ce procédé déjà utilisé par les services de renseignement français ?
Ce projet de loi propose en effet de pérenniser la technique controversée de l'algorithme, introduite à titre expérimental dans la loi renseignement de 2015 et qui permet le traitement automatisé des données de connexion pour détecter les menaces. En effet, cet algorithme permet de surveiller l'activité des internautes afin de remonter de potentielles activités suspectes et ainsi lutter contre le terrorisme.
Laurent Nuñez, l'ancien patron de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a souligné samedi «l'importance de cette technique avec des individus de plus en plus isolés dont les seules traces sont les traces numériques», à l'instar de l'auteur de l'attaque terroriste de Rambouillet.