Le choc et l'émotion après la mort de deux adolescents dans des rixes ayant opposé des bandes rivales cette semaine dans l'Essonne. C'est aussi l'incompréhension qui règne face à la jeunesse des protagonistes, Gérald Darmanin évoque la responsabilité des parents.
L’émotion, la colère parfois se sont emparées de cette petite ville de l’Essonne. La ville de Saint-Chéron, 5.000 habitants, est sous le choc après la mort d’une adolescente de 14 ans, tuée alors qu’elle tentait de s’interposer dans une rixe qui opposait deux bandes rivales lundi.
«Quand on pense que ces jeunes peuvent se bagarrer à ce point-là, pourquoi ces jeunes ont des couteaux sur eux ?», lance une habitante. «C’est vrai que l’on vit dans une époque où les jeunes sont tellement influencés parce qu’ils voient à la télévision, déclare une autre, ils pensent que c’est la vraie vie, mais ils ne se rendent pas compte des conséquences qu'il peut y avoir».
A 45 km de là, une autre rixe entre une trentaine de jeunes a également fait un mort hier. Un adolescent, lui aussi de 14 ans. Le ministre de l’intérieur pointe du doigt la responsabilité des parents dans ces phénomènes. «Quand on a des enfants de 13 ou 14 ans qui ont déjà connu des méfaits avec la police ou la gendarmerie, c’est bien sûr l’autorité des parents qu’il faut remettre en avant, et redire evidemment à quel point avec l’Education nationale et les collectivités locales nous devons continuer à faire société ensemble et à rappeler un certain nombre d’actions», a-t-il déclaré.
La semaine prochaine, une réunion devrait se tenir entre les autorités et les maires des communes touchées par ces règlements de compte dans le département.