Descente des Champs Elysées, menottes jetées à terre... : la colère des policiers ne faiblissait pas vendredi contre Christophe Castaner, au point que désormais leurs syndicats demandent à être reçus par le chef de l'Etat.
Des policiers en colère, d'autres présidents ou ministres de l'Intérieur ont dû en affronter par le passé. Mais ce nouvel épisode intervient dans un climat de défiance vis-à-vis de l'exécutif, des rumeurs de remaniement et une longue séquence de manifestations et de sollicitations des forces de l'ordre, des "gilets jaunes" au contrôle du confinement en passant par le mouvement contre la réforme des retraites.
Il survient en outre la veille de nouvelles manifestations contre les violences policières et le racisme et 48 heures avant une allocution du président Emmanuel Macron.
"On est venu dire au président Macron qu'il doit soutenir, respecter, considérer sa police (...) La police n'est pas raciste, la police est républicaine (...), elle ne choisit pas sa délinquance, elle ne choisit pas la couleur de la délinquance (...) et elle sauve des vies quelle que soit la couleur de la peau de l'individu", s'est agacé vendredi Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance, à deux pas de l'Elysée.
Une vingtaine de voitures siglées des syndicats de police venait de descendre les Champs-Elysées jusqu'à la place Beauvau, devant le ministère de l'Intérieur, derrière une banderole affichant "pas de police, pas de paix".
Un peu partout en France, depuis jeudi, les policiers organisent des actions diverses et symboliques, comme jeter à terre leurs menottes, pour clamer leur ras-le-bol et leur demande de soutien de la part de l'exécutif.