Jeudi 11 juin, dans la soirée, de nombreux policiers, à Saint-Etienne, Marseille, Nice, Bordeaux, Bobigny, Toulouse ou encore Lille, ont symboliquement déposé leurs menottes à terre en signe de protestations aux annonces du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
Ce geste avait été demandé par Yves Lefebvre, secrétaire général Unité SGP Police FO, plus tôt dans la journée. Il a également demandé à ses collègues de «ne plus interpeller, ne plus intervenir».
Yves Lefebvre, secrétaire général Unité SGP Police FO : «J'appelle mes collègues à ne plus interpeller, à ne plus intervenir» dans #Punchline pic.twitter.com/bvBnEAvTzg
— CNEWS (@CNEWS) June 11, 2020
Depuis cet appel, de nombreuses images ont été publiées sur les réseaux sociaux montrant des membres des forces de l'ordre déposant les menottes.
Violences policières : devant la préfecture de #Bobigny, des policiers jettent leurs menottes au sol. Ils estiment « ne plus avoir les moyens d’interpeller correctement » depuis les annonces de C.#Castaner. (@ClementLanot) #police #racisme pic.twitter.com/B6FhtRnbgL
— Conflits (@Conflits_FR) June 11, 2020
Des policiers en colère jettent leurs menottes au sol en réaction aux annonces de Castaner.
Ils dénoncent la stigmatisation de la profession et la suppression de la méthode d’interpellation dite «d'étranglement». pic.twitter.com/7g8Z4lC3Cv— Remy Buisine (@RemyBuisine) June 11, 2020
Depuis jeudi 11 mai, le ministre de l'Intérieur reçoit les syndicats de police pour tenter de désamorcer leur colère. Ces derniers ont très mal accueilli les annonces de leur ministre.
Après plusieurs manifestations d'ampleur contre les violences policières en France, Christophe Castaner avait déclaré vouloir la «suspension systématique des auteurs de propos racistes» dans la police, l'abandon de «la méthode de la prise par le cou, dite de l'étranglement» (technique à l'origine de la mort de George Floyd par exemple) et le renforcement de «l'indépendance» de l'IGPN (Inspection de la police nationale), décriée pour sa partialité en faveur des policiers.