«Nous, policiers français issus de la diversité, prenons l’initiative de sortir du silence». C'est par ces mots qu'un groupe de 60 policiers a choisi d'ouvrir une tribune publiée dans le magazine Marianne, jeudi 11 juin. Avec ce texte, ils souhaitent faire entendre leur voix et réagir aux critiques dont leur corps de métier fait l'objet.
Ces hommes et ces femmes témoignent ainsi de leur fierté à exercer leur métier et balayent les accusations d'«une police raciste».
«Nous refusons l’affirmation que ‘la police est raciste’», lancent-ils avant de réaffirmer leur «fierté d’appartenir à la nation française, engagés pour secourir et protéger dans ce pays où nous sommes nés, dont nous avons acquis la citoyenneté».
«Nous sommes la diversité de la France»
«Nous sommes des femmes et des hommes, noirs, arabes, métis, asiatiques, originaires des DROM-COM, des anciennes colonies, chrétiens, musulmans, juifs, hindous, athées, hétérosexuels, homosexuels, de toute opinions philosophiques ou politiques... Nous sommes la diversité de la France qu’elle porte dans nos récits familiaux», affirment les signataires.
Ils revendiquent leur «adhésion sans nuance aux valeurs républicaines universalistes de (leur) métier», rappelant être présents dans tous les services de la Police nationale, des commissariats à la police judiciaire, des états-majors aux services de protection des personnalités, des renseignements aux CRS.
«Vendus», «nègres de maison», «arabes de service» : «des injures dégradantes»
«Nous condamnons les injures dégradantes sur nos complexions selon lesquelles nous serions des "vendus", des "nègres de maison", des "arabes de service"», ajoutent les policiers avant d'affirmer qu'ils sont «des mots trop souvent entendus dans la bouche de ceux qui emploient également l’affreuse insulte "sale blanc"».
Les auteurs de la tribune disent enfin espèrer que la «pluralité» qu'ils incarnent à travers leurs origines, «imprégnera un jour jusqu’aux plus hautes sphères de (leur) ministère».
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