La cour criminelle du Vaucluse poursuit depuis lundi l’étude des personnalités des accusés dans le procès des viols de Mazan. Des profils variés avec parfois des penchants déviants et d'autres qui rappellent celui de «Monsieur tout le monde».
Ils sont, au total, plus de 50 accusés. Alors qu’a commencé la quatrième semaine d'audience du procès des viols de Mazan ce lundi, la cour criminelle du Vaucluse poursuit, avec six nouveaux individus, l'étude des différents profils des personnes incriminées. Parmi elles, Hugues, carreleur, Joan, militaire ou encore Mathieu, ex-boulanger-pâtissier.
«Je ne suis pas sûre que ces 50 hommes aient d'autres points communs que le fait d'être des hommes ordinaires, des représentants d'un petit échantillon d'hommes français, de tous âges», explique Véronique Le Goaziou, chercheuse associée au Laboratoire méditerranéen de sociologie et spécialiste des violences sexuelles au micro de CNEWS.
Comme l’a aussi rappelé l’AFP, plusieurs des hommes accusés de viols ou agressions sexuelles sur Gisèle Pelicot ont développé un mécanisme de défense face à leurs failles narcissiques, qui leur a permis un «passage à l'acte», a expliqué ce mardi une psychologue au procès des viols de Mazan.
Prouver qu’un profil type n’existe pas
Nombre d’entre eux sont déjà connus des services de police pour des faits de violences conjugales, appels malveillants, affaires de stupéfiants ou encore refus d'obtempérer.
Selon l'avocat de Gisèle Pelicot, démontrer qu'il n'y a pas de profil type d'agresseur serait une avancée dans cette affaire.
«Si déjà, nous parvenons avec ce dossier à tuer ce mythe terrible du violeur de parking et qu'on s'aperçoit qu'en réalité, les violeurs, il en existe à tous les étages, dans toutes les catégories socio-professionnelles, socio-culturelles, on aura déjà fait un grand pas», a déclaré à CNEWS maître Antoine Camus.
Pour l'heure, les autorités ont établi une liste de 72 agresseurs, alors que 50 sont accusés, 22 d'entre eux sont encore non identifiés.