À Pessac (Gironde), les terrains de rugby du domaine universitaire ont été envahis par des caravanes. Près de 200 véhicules se sont installés sur l'herbe. Le président du club se retrouve démuni face à la situation. En deux ans, cela s'est répété à quatre reprises.
Une situation difficile pour le club. Pour la quatrième fois en deux ans, les terrains de rugby de Pessac en Gironde sont occupés par des caravanes d'une communauté des gens du voyage, malgré des aménagements pour empêcher le passage. La dernière fois, c'était il y a à peine quelques mois, en décembre 2023.
Éric Lanau, président de la section rugby du BEC à Pessac, a expliqué la situation à CNEWS. «Ils ont poussé des blocs-stop et puis ils sont rentrés et se sont installés sur les deux terrains en herbe. Il y en avait déjà un qui était inutilisable, cela fera sûrement trois quand ils repartiront», a-t-il déploré.
Les terrains appartiennent à l’université et pour des raisons de sécurité, ils ont tous été fermés. Il est impossible pour le club de s’entraîner ou d’organiser une compétition, un coup dur supplémentaire.
«On essaie de trouver des solutions, ça nous oblige à faire du nomadisme sportif. On a 280 licenciés qui sont toujours là mais c’est très compliqué. On va interpeller les collectivités pour savoir comment faire», a indiqué Éric Lanau.
Une communauté évangéliste nomade
Les gens du voyages installés sur le terrain font partie de la communauté évangéliste. François, leur pasteur, est venu s’expliquer avec le président du club. Selon lui, il n’a pas le choix, à cause des heures d’accueil qui ne seraient pas adaptées.
«Les gens disent ‘les gitans ils arrivent, ils se sont tout permis’. Non ! Moi je demande une aire d’accueil de grand passage pour les gens du voyage. Aujourd’hui, ils l'ont mais ils ont fait les choses à moitié. Donc soit c’est trop petit, soit ce n’est pas adapté au niveau de l’électricité», a-t-il déclaré.
Les caravanes devraient repartir d’ici à quelques jours, mais il va falloir remettre en état les terrains et trouver des fonds, car les locaux du club ont aussi été cambriolés.