Dans la nuit de vendredi à samedi, entre deux rondes de surveillants, dix individus se sont évadés du centre de rétention administrative (CRA) de Sète. Un des fugitifs a été interpellé, a-t-on appris ce dimanche.
Dans la nuit de vendredi à samedi, dix personnes retenues au centre de rétention administrative (CRA) de Sète (Hérault) ont pris la fuite.
Ce dimanche, une source policière à CNEWS a confirmé que l'un des dix évadés avait été reconnu à la gare de Montpellier et interpellé. Selon cette même source, aucun des dix fugitifs ne serait fiché S.
Pour rappel, et comme le précise le site service-public.fr, la rétention administrative «permet de maintenir dans un lieu fermé (centre de rétention administrative) un étranger qui fait l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de son renvoi forcé».
L'évasion des individus a été rendue possible par le manque d’effectifs et d’un système d’alarme défaillant. Réunis dans une chambre, les personnes qui se sont enfuies avaient utilisé les gonds d’une porte pour découper la tôle du plafond. Rapidement, elles avaient pu pénétrer dans les combles avant d’accéder au toit, puis aux rues adjacentes afin de s’enfuir.
«Il faut savoir que ce n’est pas une prison»
Bruno Bartoccetti, porte-parole Unité-Sud a déclaré à CNEWS : «Malheureusement nous sommes en effectif insuffisant pour les surveiller et les locaux ne sont pas adaptés et vétustes. Il faut savoir que ce n’est pas une prison, c’est pour cette raison que cette mission est très difficile à effectuer et même dangereuse pour les policiers».
«Ce n’est pas la première fois que l’on a des évasions», a-t-il ajouté, «on a, malgré la vigilance et le travail sérieux des policiers, parfois des mutineries, des agressions, des incendies mis aux matelas pour créer des diversions.»
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, souhaite ouvrir de nouveaux centres de rétention administrative pour atteindre, en 2027, l’objectif de 3.000 places.