En août dernier, le maire de L’Houmeau (Charente-Maritime) a été violemment agressé par un homme appartenant à la communauté des gens du voyage. Des violences que subissent de plus en plus d’élus.
Alors que de plus en plus de maires disent être victimes d’agressions, l'édile de L’Houmeau peut en témoigner. En effet, en août dernier, Jean-Luc Algay, à la tête de la petite commune située en Charente-Maritime, a été pris à partie par un homme appartenant à la communauté des gens du voyage, en tentant d’empêcher un groupe de s’installer sur le terrain de football de sa ville.
«Un monsieur m’a agressé par derrière, j’ai été jeté sur une voiture, j’ai eu deux côtes fracturées», a raconté le maire à CNEWS, ajoutant avoir été «filmé comme une proie au sol», lors de son agression.
Jean-Luc Algay déplore des comportements de plus en plus menaçants, provenant principalement de personnes extérieures à sa commune. L’agresseur, quant à lui, connu de la justice, a été condamné à un an de prison avec sursis.
Selon une étude du Cevipof pour l’Association des maires de France (AMF), parue ce dimanche 19 novembre, les agressions envers les élus devraient encore augmenter de 15% en 2023. D’après le ministère de l’Intérieur, ces mêmes agressions sont passées de 2.265 l’an dernier à 2.387 au 12 novembre.
Des violences de plus en plus récurrentes qui ont poussé certains maires à se retirer. Depuis les dernières élections municipales de 2020, 1.293 élus ont démissionné.
Lors de son 105e congrès qui s'ouvre ce lundi 20 novembre, l'AMF entend bien mettre en lumière cette hausse des violences contre les élus.