Au lycée Jean-Jaurès de Montreuil, une professeure a été giflée mardi par une élève. Cette lycéenne lui a également craché dessus, après que l’enseignante lui ait demandé de changer de tenue, qu’elle jugeait à «connotation religieuse».
Un nouveau cas d'agression dans un établissement scolaire français. Une professeure du lycée Jean-Jaurès de Montreuil a été agressée ce mardi 5 novembre par une de ses élèves. Au début du cours de sport qu'elle dispensait, la professeure a demandé à l'élève de changer de tenue car elle la jugeait à «connotation religieuse».
L'élève a refusé puis a craché sur son enseignante, avant de la gifler au visage. Le rectorat a précisé que le vêtement porté par l'élève n'était pas une abaya, mais était bien à «connotation religieuse». Selon des sources proches du dossier, la tenue avait été acceptée par la CPE du lycée.
Les élèves sous le choc
Une agression qui a bouleversé plusieurs élèves de l'établissement qui ont témoigné au micro de CNEWS. «Je suis choqué parce que c'est une professeure que nous avons également et avec nous elle n'est pas forcément méchante, elle est sympa. Je trouve ça méchant», a expliqué un premier lycéen interrogé.
«Ça reste des enseignants. Ils sont là pour nous faire cours et nous apprendre des choses. Être contrarié, on peut, mais frapper un prof ou lui cracher dessus, ça va au-delà des limites», a ajouté un autre élève. «Nous ne cautionnons pas du tout la violence parce que nous sommes dans un établissement laïque. Les professeurs sont là pour faire leur travail et pas pour se faire insulter ou frapper et l'élève n'a pas à frapper ou à insulter qui que ce soit», a conclu une troisième élève.
Le rectorat a indiqué que l'élève a été exclue en attendant son passage en conseil de discipline. L'enseignante est en arrêt de travail depuis l'altercation et a déposé une plainte au commissariat en compagnie du chef d'établissement, a rapporté l'AFP. Elle a reçu le soutien de sa direction et du rectorat. Une enquête pour violences sur personne chargée d'une mission de service public a été ouverte.
Une affaire qui a rapidement fait réagir la classe politique française, dont Valérie Pécresse qui a demandé de la fermeté : «Trop c'est trop. Exclusion immédiate et poursuites judiciaires», a réagi sur X la présidente de la région Île-de-France, en appelant à une «tolérance zéro pour tout attaque de professeur».