Trois semaines après le départ de la 10e édition du Vendée Globe, les skippers pourraient bientôt être confrontés à leur première «grosse tempête».
Ils se tirent la bourre en tête. Trois semaines après le départ du Vendée Globe, le trio composé de Charlie Dalin, Yoann Richomme et Sébastien Simon mène cette 10e édition, en se tenant à dans un mouchoir de poche dans les eaux de l’océan Indien. Ce tir groupé rend pour le moins indécis ce tour du monde à la voile en solitaire sans escale et sans escale. Mais tout pourrait très vite changer.
Si les conditions ont été relativement clémentes depuis le départ du Vendée Globe, la situation est sur le point de changer.
L'ambiance du Grand Sud va en effet s'emparer de la flotte, à commencer par les leaders, qui vont devoir gérer l'arrivée d'une sérieuse dépression dans… pic.twitter.com/A2ZtBHeX4f— Vendée Globe (@VendeeGlobe) December 1, 2024
Car si les participants ont bénéficié de conditions relativement clémentes jusqu’à maintenant, elles devraient se corser dans les prochaines heures avec la première «grosse tempête». Et elle pourrait tout chambouler, alors qu'ils vont devoir choisir la meilleure route à prendre.
«Le paquet de trois est dans une situation intéressante. Après, il y a cette grosse tempête qui arrive. Il faudra voir comment on la prend tous. Je vois d’ailleurs que Charlie Dalin et Sébastien Simon ne vont pas dans la même direction pour la prendre. Il risque d’y avoir pas mal de différences à ce moment», a confié Yoann Richomme, qui pointe à la 2e place.
Derrière les trois hommes de tête, Jérémie Beyou (5e) se prépare lui aussi à affronter cette dépression. «J’essaie d’être le plus prévoyant possible et de prendre la trajectoire la plus intelligente. C’est vraiment le premier phénomène très copieux avec des vents à 50 nœuds de moyennes (90 km/h) et des rafales proches des 60 nœuds (110 km/h) ainsi qu’une grosse mer. Forcément, c’est préoccupant et il faut adapter la trajectoire. (…) Il y a du boulot», a déclaré le navigateur français.
Juste devant lui, Thomas Ruyant se veut méfiant. «L’idée, ce n’est pas forcément d’être rapide, mais de ne pas casser et de ne pas se faire piéger par quelque chose d’un peu hargneux», a insisté le 4e du classement général. Lui et le reste de la flotte sont parés à entrer dans le vif du sujet. Ce que certains appellent «le vrai Vendée Globe».