Reportée à trois reprises, l'audience de non-lieu contre Hugo Auradou et Oscar Jegou, les deux rugbymen français inculpés pour un viol en Argentine qu'ils nient, a cette fois-ci été fixée au lundi 25 novembre prochain.
Une affaire qui n'en finit plus. Après avoir été reportée à trois reprises, le ministère public de Mendoza (Argentine) a fixée l'audience de non-lieu dans l'affaire Auradou-Jegou au lundi 25 novembre.
Initialement prévue le vendredi 18 octobre, puis repoussée une première fois la semaine suivante, le dernier report en date remontait au 1er novembre, jour auquel aucune date n’avait encore été fixée avant ce mardi. La justice du pays sud-américain devait en effet examiner un appel déposé par Natacha Romano, l’avocate de la femme accusant les deux rugbymen français de viol aggravé en réunion.
Cette dernière avait annoncé avoir fait appel de la décision de la juge Eleonora Arenas de refuser l’incorporation de nouveaux éléments au dossier. En effet, l’accusation réclamait l’organisation de dépositions testimoniales supplémentaires et une inspection oculaire de l’hôtel Diplomatic, dans lequel se seraient déroulés les faits présumés.
TROIS reports et un CALENDRIER DANS LE FLOU
Dans ce dossier, le parquet de Mendoza, où est instruite l’enquête contre les deux internationaux, s’était prononcé le 4 octobre 2024 pour un non-lieu. «La défense a demandé le non-lieu devant le parquet, et le parquet soutient le non-lieu et demande une audience auprès du juge», avait déclaré à l’AFP Martin Ahumada, porte-parole du parquet de Mendoza.
Plus d’une semaine plus tard, soit le samedi 12 octobre, la justice argentine a rejeté une nouvelle expertise médicale présentée par les avocats de la plaignante, une Argentine de 39, qui accuse de viol Hugo Auradou et Oscar Jegou.
Les avocats de la victime présumée avaient affirmé que cette dernière ne souffrait pas d'un trouble de la coagulation. Cette maladie est invoquée par la défense des joueurs pour expliquer les ecchymoses retrouvées sur son corps, alors que la plaignante affirme que ces traces sont le résultat de violences infligées par les joueurs.
Ses avocats ont remis au parquet un document qui relaye le témoignage d'un hématologue indépendant, déclarant que la plaignante «ne souffrait pas de la maladie», le parquet avait alors réclamé une suspension de l'audience du vendredi 18 octobre.
OSCAR JEGOU A FAIT SON GRAND RETOUR À LA COMPÉTITION
Concernant les faits présumés, ceux-ci se sont produits le 7 juillet dernier alors que le VX de France réalisait sa tournée en Argentine.
Les deux rugbymen ont été accusés par cette femme argentine de «viol aggravé en réunion» dans leur hôtel de Mendoza, ville située dans l’ouest du pays. À noter que pour un viol aggravé car commis en réunion, les deux joueurs de 21 ans encourent entre huit et vingt ans de prison.
Toujours dans l'attente d'un non-lieu, Oscar Jegou a foulé de nouveau un terrain de rugby, un mois après Hugo Auradou. Le troisième ligne de La Rochelle titulaire face au Stade Français, samedi soir, a été acclamé par le public de Marcel-Deflandre. L'international français a même vu son nom être scandé après avoir aplati l’essai du break qui a donné la victoire aux siens sur le score de 35 à 18.